Assalamu alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh !
Sidi ou sidi, c’est Mohamed. Si tu lis ces lignes, tu penses probablement à la hijra au Maroc. Peut-être que tu la rêves depuis des années, ou peut-être que quelqu’un de proche t’en a parlé et ça t’a touché. Peut-être même que tu te poses la question juste maintenant : « Et si je changeais vraiment de vie ? Et si je m’installais au Maroc ? »
Franchement, tu n’es pas seul. Chaque semaine, je reçois des messages de gens comme toi. Des gens qui veulent s’installer au Maroc, qui rêvent d’une vie plus en accord avec leurs valeurs, mais qui se posent mille questions. Comment je fais pour vivre ? Comment je trouve du travail halal ? Comment ça se passe vraiment sur place ? Voilà ce que je vais te dire aujourd’hui, en m’appuyant sur plus de 15 ans que j’ai passé à naviguer le monde du digital et du business en ligne.
Pourquoi je te parle de ça ?
Bon, avant d’aller plus loin, je veux être honnête avec toi sur qui je suis et pourquoi tu devrais m’écouter.
Je m’appelle Mohamed. Depuis plus de quinze ans, je travaille dans le digital et le business en ligne. J’ai commencé comme toi, avec des doutes, des questions, et surtout avec une ambition qui me pesait : réussir financièrement en restant 100% halal. Pas de compromis. Pas de gris.
Ça m’a pris du temps pour comprendre que l’argent halal et la réussite, c’est pas contradictoire. Au contraire. C’est quand tu restes honnête, que tu construis de la valeur réelle, que ça marche le mieux. Plus de 15 ans plus tard, alhamdulillah, j’ai accompagné des centaines de gens. Des entrepreneurs, des salariés qui voulaient passer en indépendant, des gens qui cherchaient juste à manger de manière halal.
Aujourd’hui, je partage ce que j’ai appris avec toi. C’est pas de la théorie. C’est du vécu.
La Hijra : C’est quoi vraiment ?
On commence par les bases, tu me permets.
La hijra, c’est un mot arabe. Littéralement, ça veut dire « partir » ou « migrer ». Historiquement, c’est le voyage du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) et de ses compagnons de La Mecque à Médine. C’était pas juste un changement d’adresse. C’était une transformation. Un renouveau. Une renaissance.
Aujourd’hui, quand quelqu’un parle de hijra au Maroc, ça veut dire partir de là où tu es maintenant—que ce soit Paris, Montréal, Bruxelles—et t’installer au Maroc. Pourquoi ? Les raisons varient d’une personne à l’autre. Certains cherchent un environnement où ils se sentent plus chez eux. D’autres fuient la pression de vivre dans un pays où ils sont minoritaires. D’autres encore veulent simplement construire une vie nouvelle, plus calme, plus en ligne avec l’islam.
Mais voici le truc que beaucoup oublient : la hijra, c’est pas qu’une question d’âme et de cœur. C’est très concret. C’est du paperasse, des finances, du logement, du travail. C’est dur, parfois. Et c’est pour ça que je suis là.
Les vraies difficultés : soyons honnêtes
Je vais pas te vendre du rêve. La hijra, c’est beau en théorie, mais en pratique, c’est compliqué. J’ai vu des gens arriver au Maroc avec des grands rêves et repartir après trois mois, frustrés et déçus.
Le problème d’argent est le plus gros. Sauf si t’hérites d’une fortune ou si tu as déjà un job en Europe, tu vas galérer. Oui, le Maroc c’est moins cher que la France ou le Canada, mais ça reste du réel. Tu dois payer un loyer. Manger. T’habiller. Payer internet. Des fois, tu as des imprévus. Si tu arrives avec zéro sous, tu vas être en stress constant.
L’adaptation culturelle c’est l’autre grosse chose. Le Maroc, c’est musulman, c’est vrai. Mais culturellement, c’est différent de ce que tu penses peut-être. Il y a la culture berbère, les coutumes locales, les traditions familiales. Les gens fonctionnent pas comme en Europe. La relation au temps est différente. La hiérarchie est différente. Tu dois être prêt à apprendre, à t’adapter, et honnêtement, à te tromper parfois.
Le travail c’est compliqué aussi. Tu peux pas juste arriver au Maroc et travailler au café du coin, légalement parlant. Même si tout le monde le fait, c’est pas réglo. Tu dois soit avoir un contrat formel avec une boîte marocaine, soit travailler en ligne pour l’étranger. Et les deux, ça vient avec des pièges administratifs.
Bon, mais écoute. Ces problèmes, c’est pas insurmontable. C’est juste réaliste. Et si tu t’y prépares, tu les contournes tous.
Les vraies opportunités : pourquoi ça peut marcher
Maintenant, le beau côté. Parce qu’il existe, crois-moi.
Côté finances, le Maroc c’est really avantageux. Un appart sympa à Marrakech ou Fès, tu le trouves pour 200, 250 euros par mois. La bouffe locale ? 2-3 euros pour un repas complet. Les transports ? Des sous. Un café ? 50 centimes. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que même avec un salaire modeste en devises étrangères, tu peux vivre bien. Vraiment bien. Mieux qu’en Europe avec le même argent.
Côté travail, il y a des opportunités que t’imagines pas. Le travail en ligne, c’est devenu normal. Complètement normal. Des plateformes comme Upwork, Fiverr, ou Toptal permettent aux gens—même depuis le Maroc—de travailler pour des clients en Europe ou aux États-Unis. Les tarifs qu’on peut facturer, c’est intéressant. Un graphiste peut charger 30-50 euros de l’heure. Un rédacteur 20-40. Un développeur 40-100. Si tu fais 20 heures par semaine, ça fait un revenu stable de 1000-2000 euros par mois. C’est royal au Maroc.
Mais il y a plus. Il y a le e-commerce halal. Le Maroc, c’est une base logistique de rêve pour vendre des produits musulmans en Europe. Des tapis de prière, des livres islamiques, des vêtements modestes, des encens, du miel… Tu peux sourcer ça localement au Maroc et le vendre en ligne à des clients en France, en Belgique, au Canada. Tes coûts sont bas. Tes marges peuvent être intéressantes.
Il y a aussi la création de contenu. Si tu as une expertise, tu peux créer des formations en ligne, des guides, des modules d’apprentissage. Tu le fais une fois, et ça te rapporte des sous pendant des mois. Passif. Régulier.
Et puis il y a la consultation. Si tu as de l’expérience en marketing, en business, en développement personnel, tu peux vendre de la consultation. Les gens paient bien pour ça. Parfois très bien.
Comment faire la hijra : le plan étape par étape
Bon, passons à du concret maintenant. Comment tu structures ta hijra pour que ça marche ?
Premièrement : l’argent de départ
Avant de partir, tu dois avoir de la thune de côté. Combien ? Je dirais au minimum 3 mois de dépenses marocaines. C’est ton filet de sécurité. Pourquoi 3 mois ? Parce que ça prend du temps pour trouver tes repères, stabiliser un revenu, t’adapter.
Comment tu génères ça ? C’est là que ça devient cool. Tu peux commencer un projet de freelancing MAINTENANT. Tu n’attends pas d’arriver au Maroc. Tu commences chez toi. Si tu as des compétences—et honnêtement, tout le monde a quelque chose à vendre—tu peux générer des revenus. Écriture, design, traduction, programmation, support client, social media. Ça prend 2-3 mois pour gagner 3000-4000 euros avec de la discipline. C’est faisable.
Deuxièmement : choisir ton coin
Le Maroc, c’est énorme. Casablanca, c’est pas Fès. Marrakech, c’est pas Tanger. Chaque ville a son vibe, ses prix, sa communauté. Ce que je fais toujours, c’est je conseille aux gens de visiter d’abord. Une semaine, deux semaines. Marche dans les rues. Parle aux gens. Va dans les cafés. Cherche des colocs qui sont des expatriés. Vois si tu te sens bien là. C’est important.
Je connaîs quelqu’un qui est arrivé à Casablanca, et il a pas aimé. C’était trop moderne, trop urbain. Il a pas trouvé ce qu’il cherchait. Après 3 mois, il est allé à Fès, et là, ça a cliqué. Chaque personne c’est différent.
Troisièmement : la bureaucratie
C’est pas sexy, mais c’est important. Au Maroc, les étrangers ont besoin d’un visa ou d’un titre de séjour. Renseigne-toi auprès de l’ambassade du Maroc dans ton pays. Il y a différentes options. Des visas de tourisme te laissent 90 jours. Des titres de séjour t’autoriser à rester plus longtemps. Si tu veux créer une entreprise, il y a des cartes d’investisseur.
L’erreur qu’on voit souvent ? Les gens qui travaillent au noir. C’est simple dans le moment, mais c’est risqué. Tu risques l’expulsion. Tu risques des amendes. Fais les choses proprement dès le départ.
Quatrièmement : ton revenu en ligne
C’est la clé. Voilà comment je vois ça :
Si tu es bon en écriture, en design, ou en n’importe quel métier qui peut se faire en ligne, lance-toi en freelancing. Crée un profil sur Upwork. Montre tes réalisations. Commence par des prix compétitifs pour construire des avis. Après, tu augmentes progressivement. Une fois que t’as 5-10 clients réguliers, tu as une base stable.
Si tu as une expertise spécifique (marketing, programmation, coaching), crée des formations. Vends-les sur Udemy, sur ta propre plateforme, ou via des emails. C’est plus long à mettre en place, mais une fois c’est lancé, c’est du revenu quasi automatique.
Si tu veux faire du e-commerce, commence petit. Teste différents produits. Vends sur Shopify, Amazon, Vinted, ou tes propres canaux. Apprends what works. Puis scale.
Cinquièmement : ta communauté
Une fois arrivé au Maroc, tu dois t’entourer. D’autres expatriés, des gens locaux, des gens qui partagent tes valeurs. Cette communauté, c’est ton filet de sécurité. C’est là que émergent les opportunités. Des amis deviennent des clients. Des collègues deviennent des associés.
Il y a des groupes Facebook, des forums, des communautés WhatsApp dédiées aux expatriés au Maroc. Joins-les. Pose des questions. Partage. C’est précieux.
Les pièges : ce qu’il faut absolument éviter
Après 15 ans à traîner dans cet écosystème, j’ai vu les mêmes erreurs se répéter. Voilà les pièges.
Le piège numéro 1 : arriver sans préparation
Beaucoup de gens ont un rêve magnifique mais pas de plan. Résultat ? Ils sont stressés, frustrés, ils repartent. La hijra c’est pas seulement spirituel. C’est du très concret. Du planning, de la prep, des finances. Fais le travail.
Le piège numéro 2 : l’isolement
Si tu te connectes pas avec les gens, tu vas te sentir seul. C’est réel. La solitude au Maroc, ça peut être déprimant. Fais un effort. Rejoins des groupes. Va aux événements. Parle aux gens. Construis des amitiés.
Le piège numéro 3 : l’arrogance culturelle
Certains expatriés arrivent avec l’attitude « on va changer les choses ici ». Non. Le Maroc a sa propre culture, ses propres façons de faire. Respecte. Apprends. Adapte-toi. C’est pas à toi de changer le Maroc.
Le piège numéro 4 : la naïveté administrative
Ne travaille pas sans les papiers qui faut. Ne crée pas de business sans t’enregistrer. C’est des emmerdements qu’on peut éviter. Fais les choses légalement.
Le piège numéro 5 : mettre tous les œufs dans un panier
Si tu dépends d’un seul client ou d’une seule source de revenu, c’est dangereux. S’il y a un problème, tu coules. Diversifie. Construis plusieurs sources de revenus.
Les ressources : par où tu commences vraiment
Bon, ça va prendre du courage pour te lancer. Voilà par où j’irais.
Primo, réserve une visite au Maroc. Une ou deux semaines. Explore. Rencontre des gens. Comprends la réalité.
Secundo, lance un petit projet de freelancing maintenant. Chez toi. Ça te permet de générer le coussin financier ET de tester si c’est un type de travail que t’aimes.
Tertio, connecte-toi avec les communautés d’expatriés. Facebook, groupes WhatsApp, forums spécialisés. C’est une mine d’info.
Quarto, si tu peux, apprends un peu d’arabe marocain. Pas besoin de être fluide, mais quelques expressions, ça aide beaucoup pour l’intégration.
Pourquoi ça s’accélère maintenant
Ces dernières années, la hijra au Maroc c’est devenu une vraie tendance. Pourquoi ? Plusieurs trucs convergent. D’abord, les jeunes musulmans cherchent du sens. Ils veulent s’aligner avec leurs valeurs. Ensuite, le travail à distance c’est devenu normal. C’était pas le cas il y a 10 ans. Et finalement, internet a crée des communautés qui se supportent mutuellement.
C’est généralement positif. Ça crée de l’entrepreneurship, de l’innovation. Mais ça crée aussi de la romantisation. Des gens qui arrivent avec des expectations irréalistes et qui sont déçus. C’est important d’être honnête là-dessus.
Mon advice perso
Après 15+ années dans le game, voilà ce que je dirais :
La hijra au Maroc, ça peut être une excellente décision. Mais pas pour tout le monde. Et pas si tu la fais pour les mauvaises raisons.
Fais un examen sincère : pourquoi vraiment tu veux faire ça ? C’est un appel profond ou c’est une fuite ? C’est un projet réfléchi ou une réaction émotionnelle ? Les meilleures hijras que j’ai vues, c’étaient celles où les gens avaient fait du vrai travail intérieur et où ils avaient un plan concret.
Deuxièmement, ne saute pas les étapes. Prépare ton financement. Teste. Apprends. Explore. Ensuite, quand tu es vraiment prêt, vas-y.
Et troisièmement—et c’est important—la hijra c’est pas une destination finale. C’est un chemin. Un jour au Maroc pourrait te mener ailleurs. Et c’est ok. C’est pas un échec. La vraie hijra, c’est celle du cœur. L’alignement croissant avec tes valeurs. Le Maroc peut en être le support, mais ce n’en est pas la fin.
Les questions que tu te poses : réponses honnêtes
Q1 : Combien d’argent faut-il vraiment avoir avant de faire la hijra au Maroc ?
Je serais pas rond-point là-dessus. Il te faut au minimum 3000-5000 euros. C’est suffisant pour 3 mois décents tout en te donnant le temps de stabiliser un revenu en ligne. Plus c’est mieux, mais c’est un minimum réaliste pour pas être en panique.
Q2 : Quel business en ligne marche le mieux depuis le Maroc pour gagner halal ?
Ça dépend vraiment de ce que tu sais faire. Si tu as des compétences techniques ou créatives, le freelancing c’est rapide. Si tu as une expertise, les formations en ligne c’est très profitable. Et si tu as du capital de départ, l’e-commerce halal peut bien marcher. Mon conseil : fais ce que tu sais faire le mieux d’abord, puis diversifie.
Q3 : Comment trouver un appart sans te faire arnaquer au Maroc ?
Utilise Airbnb pour le premier mois. C’est plus cher mais sûr. Après, demande aux communautés d’expatriés des recommendations. Il y a des groupes Facebook fiables. Évite les trucs suspects. Et visite plusieurs fois avant de signer.
Q4 : Est-ce qu’on peut créer une entreprise légale au Maroc en tant qu’expatrié ?
Ouais, c’est possible, mais ça demande de la bureaucratie. Visa long terme, carte fiscale, enregistrement. C’est faisable, surtout pour des petits businesses, mais ça prend du temps. Fais-le légalement, même si c’est plus lent.
Q5 : Comment garder un revenu stable en ligne en tant qu’expatrié ?
La clé c’est la diversification et la constance. Pas d’un seul client. Pas d’une seule source. Construis un portefeuille, des abonnements récurrents, du contenu qui generate des revenus passifs. Travaille régulièrement. Sois fiable, peu importe où tu es.
Q6 : Y a-t-il des risques légaux à travailler en ligne depuis le Maroc ?
Techniquement oui. Mais en pratique, beaucoup le font. C’est une zone grise. Si tu restes longtemps, je te conseille de faire les choses correctement. Moins de problèmes à long terme.
Q7 : Comment gérer la transition culturelle et pas se sentir seul au Maroc ?
C’est aussi important que l’argent. Connecte-toi avec les expatriés. Visite les mosquées. Apprends un peu d’arabe. Participe à la vie locale. Reste connecté avec ta famille ailleurs aussi. L’isolement c’est un risque réel, mais c’est gérable si t’y mets du effort.
Conclusion : La Hijra au Maroc
Voilà ce que je voulais partager avec toi sur la hijra au Maroc. C’est un sujet qui me passionne parce que je vois des gens qui trouvent vraiment un renouvellement authentique.
La hijra au Maroc, c’est pas un conte de fées. Mais c’est une opportunité réelle pour ceux qui sont prêts à la préparer sérieusement. Avec un plan financier solide, un revenu halal stable en ligne, une bonne compréhension culturelle, et une communauté, tu peux construire une vie vraiment belle au Maroc.
L’essence c’est ça : prépare-toi, génère tes premiers revenus maintenant, explore avant de décider, crée un plan B, et ensuite, quand tu es vraiment prêt, vas-y.
Et souviens-toi, mon frère ou ma sœur, que le succès c’est pas juste l’argent. C’est l’alignement de ta vie avec tes valeurs, la paix que tu trouves, et la contribution positive que tu apportes. La hijra peut être tout ça si tu la fais avec intention et sagesse.
Si tu as des questions spécifiques sur comment générer des revenus halal en ligne ou sur ton projet de hijra, contacte-moi. Je suis là pour ça. Mon objectif c’est de t’aider à réussir sans compromettre ta foi, in sha Allah.
Que Allah te guide et bénisse ton chemin.
Assalamu alaykum wa rahmatullahi wa barakatuh!
